Avec la crise financière internationale que nous connaissons, il est légitime de s’interroger sur ses causes et sur le fonctionnement de notre système monétaire et financier : c’est à ce moment là qu’on se rend compte que la majorité des personnes (moi y compris) n’est même pas capable de répondre à une simple question comme « D’où vient l’argent ? » ou « Combien y a t’il d’argent en circulation ? ».
Personnellement, je suis boursicoteur depuis de nombreuses années et je considère être relativement bien informé dans le domaine de la finance mais j’ai tout de même été estomaqué par ce que j’ai appris dans le petit film documentaire nommé « L’argent dette » de Paul Grignon. Il dure 52 minutes mais cela vaut vraiment le coup de les prendre pour rattraper les leçons d’économie que l’on n’a pas eues au lycée!
L’Argent Dette de Paul Grignon on Vimeo.
Il y a (à la fin) des éléments qui poussent à nous interroger sur ce que pourrait être notre modèle de société si on revenait en arrière sur la décision bizarre que nos gouvernement ont prise de ne plus créer d’argent mais de l’emprunter à des banques privées. J’aimerai beaucoup avoir des réactions de la part de personnes qui ont réfléchi à cette problématique et qui ont identifié des problèmes (autre que l’inflation) dans un modèle où le gouvernement gérerai la création de l’argent et son injection dans la société.
Note: l’adaptation française du documentaire est dûe à Bankster. On trouve sur ce site du contenu nettement moins crédible que la vidéo mentionnée, notamment tout ce qui concerne la théorie du complot des banquiers pour s’approprier le monde.
Compléments : Ceux qui préfèrent la lecture peuvent consulter la page de Wikipédia sur la création monétaire. On y retrouve les éléments exposés dans la vidéo comme l’effet multiplicateur du crédit et l’on apprend que les réserves obligatoires ne sont que de 2% dans la zone Euro. L’avantage financier que constitue l’encaissement des intérêts sur de l’argent créé s’appelle le seigneuriage et bénéficie aux banques commerciales pour l’argent dette alors qu’il pourrait bénéficier à l’État et donc à la société si on le souhaitait. Un économiste Français, prix nobel d’économie en 1988, a d’ailleurs déjà réfléchi à ces possibilités : Maurice Allais propose une réforme profonde de la fiscalité dans un de ses nombreux livres. On trouve donc amplement matière à réflexion et l’on peut regretter que les débats politiques n’abordent jamais toutes ces questions autrement plus importantes que le débat sur la durée du travail ou autres détails politiques qui peuvent accaparer l’attention des médias.
Compléments du 27/10/2008 : l’émission Arrêt sur images s’est attardée sur cette vidéo et détaille quelques erreurs factuelles (sur l’histoire de l’orfèvre) ainsi que des points oubliés ou peu mis en avant comme la destruction monétaire associée au remboursement du prêt. Alexandre Delaigue, professeur d’économie, revient sur sa participation à cette émission dans son blog (Econoclaste).