Du côté de DADVSI, la pétition progresse à un bon rythme : avec plus de 86000 signatures, on atteindra peut-être le cap de 100000 personnes avant le jour du vote. De plus, il semble que plusieurs députés proposeront des amendements qui vont dans le bon sens : obligation de fournir les informations nécessaires à toute personne qui souhaite mettre en oeuvre une mesure d’interopabilité, protection des chercheurs dévoilant les failles des mécanismes de protection, mécanismes ne pouvant protéger que l’accès à la première lecture d’un contenu, etc. Je pense qu’on en saura plus sur ces amendements dans les prochains jours… j’ai transmis les informations dont je disposais à EUCD.info pour qu’ils les relayent efficacement. Et même si le combat est loin d’être fini, je tiens à remercier tous ceux qui ont déjà oeuvré (dans l’ombre) en discutant avec les députés et autres responsables politiques.
Du côté des mauvaises nouvelles, et parce qu’il est difficile de se mobiliser sur tous les fronts ouverts, le parlement européen a encore adopté une directive stupide : un directive instorant le stockage de logs pour les FAI pour une durée minimum de 6 mois. Ainsi les FAI devront stocker l’expéditeur et le(s) destinataire(s) de chaque email transitant par eux. Pourquoi et pour qui ? Pour les services de renseignement généraux, pour la justice et pour les intérêts privés lorsque cela est justifié. Qui doit payer ? Le consommateur … parce qu’une fois de plus il est le « criminel potentiel ». Bien entendu les vrais criminels sont suffisamment intelligents pour employer des serveurs étrangers (ou leur propre serveur) et passer au travers des mailles de ce flicage stupide.
Enfin, je veux finir ce billet par une note positive : les députés font aussi des bonnes choses. Merci à André Santini d’avoir proposé de changer la loi pour reconnaître les pétitions électroniques. Espérons que cela passe et que cela permette enfin à nos législateurs d’être un peu mieux à notre écoute.